Balade Spatio-temporelle

Performance, Geneva, 2012
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Il s'agit de la projection d’une performance filmée, dans laquelle on peut voir bouger des points lumineux dans un espace noir, effaçant tout repère. Ces points lumineux, formant une sorte de constellation, sont en fait un circuit de minuscules leds, collé sur un corps bougeant dans l’espace. Pour faire le lien entre la technologie et la tradition, j’ai imaginé une partition qui traduit le visuel en sonore. Toutes les 3 secondes, une image est tirée de la vidéo puis transcrite en papier perforé. L’abstraction visuelle permet la concrétisation du sonore. L’installation performée se construit par l’impulsion que je donne à la manivelle de l’orgue de barbarie en synchronisant le son et la vidéo, tel le cinéma muet. Dans quelle époque nous trouvons-nous? Dans quel espace? Entre les supports vidéo-projecteur et orgue de barbarie, les siècles se rencontrent. Entre constellation et fond de mer, qui ne sont que suppositions, l’esprit est libre de gambader, jusqu’à ce que peut-être il décèle un humanoïde. Mon intention de perdre le spectateur dans l’espace comme dans le temps est volontaire. L’interpénétration d’espace et de temps, si différents, ouvre une lecture vaste et invitent à une balade chimérique. Passant de la photographie, pour déposer sur la pellicule sensible d’infimes points lumineux, à la vidéo, pour capter la performance, puis à la partition, qui fige à nouveau les points pour les traduire en son, tous les éléments se renvoient et se construisent mutuellement.