Perception

Installation, Geneva, 2010
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Deux cents tissus blancs translucides, à l'intérieur un espace assez restreint, dans lequel les gens pouvaient circuler. L’espace, saturé, permettait d’entrer en contact, et avec la matière, et parfois avec d’autres personnes qui circulaient dans cet espace. La rencontre entre les gens n’était pas perçue comme on perçoit une rencontre dans un espace public, contraignante ou désagréable, car les sphères personnelles prennent une dimension différente, grâce au lieu inhabituel - inhabituel car c’est un espace «sans vide». L'expérience nous fait perdre la notion d’orientation. L’espace provoque le souvenir d’autres expériences souvent complètement différentes de celle provoquée par l’installation elle-même. Pour illustrer ce phénomène, je rapporterai un souvenir que l’on m’a relaté ; mon installation, blanche et aérienne, a fait ressurgir un sentiment de confinement et d’engloutissement, ressenti lors de la visite d’une mine de charbon, dans laquelle le froid descendait le long de la galerie étroite et noire et dont les murs suintaient…